Adoptée le 20 juillet dernier par les députés de l’Assemblée Nationale et publiée officiellement le 9 août, cette loi est l’une des plus grandes lois de protection de l’environnement jamais promulguée par l’Etat français. La dernière date de 1976 ! Et autant dire qu’à cette époque les lois environnementales n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui ! Pour ceux qui s’en rappellent, avant les années 70, les pollutions allaient bon train et la conscience de la vulnérabilité des espaces naturels était réduite… Alors aujourd’hui, quid de la loi biodiversité ?
Le texte en lui-même est particulièrement volumineux. Alors que le projet initial ne contenait que 72 articles, la mouture finale en compte 174 et couvre 74 pages du Journal Officiel.
On est bien loin des 43 articles de la loi de 1976 qui tenait à peine sur 4 pages de JO !
Pour la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, cette loi « place le pays à l’avant-garde avec de grandes avancées, vers une nouvelle harmonie entre la nature et les humains ». Les élus de droite quant à eux fustigent un texte qui « veut mettre la France rurale sous cloche ». N’empêche, le grand mérite de cette loi est sûrement la prise en compte de la biodiversité ordinaire, entre les fameux amendements portant sur l’interdiction des insecticides tueurs d’abeilles et ceux renforçant la prise en compte de la biodiversité dans la construction de centres commerciaux.
Une idée essentielle quand on sait, par exemple, qu’hier à peine, les pelotes d’anguilles dévalaient généreusement les rivières, avant de disparaître de nos cours d’eau, laissant pantois nos grands-parents. Car ici, dans notre pays verdoyant et moderne, des espaces « banales » s’éteignent sans un bruit.
Article complet « Ce que devient la nouvelle loi sur la biodiversité » à lire dans le N°22 – Nov/Déc.2016 – Janv 2017